Afin d’établir un “état zéro” du parc éolien sur l’environnement, EMYN mène, avant le démarrage des travaux en mer, un « état de référence » permettant d’avoir des indicateurs sur l’état de l’environnement actuel dans la future zone du parc.
Cet état de référence vient de démarrer, il complète l’état initial, clé de voute de l’évaluation environnementale, réalisé entre 2014 et 2016, qui a permis de définir 15 mesures de suivi et une trentaine de mesures ERC visant à Eviter, Réduire ou Compenser les impacts liés à l’implantation du parc.
Echange avec Sibylle Cazacu, responsable Autorisations & Environnement du parc.
Quel est l’objectif de l’état de référence environnemental ?
A travers ces 15 mesures de suivi, l’état de référence va permettre d’analyser le milieu physique (qualité de l’eau et des sédiments) et le milieu naturel (faune et flore) de la zone. Grâce à cette étude, nous allons pouvoir attester des effets réels du parc sur son environnement et de l’efficacité des mesures ERC qui ont été définies lors de l’étude de l’état initial. Les résultats de cette nouvelle campagne permettront de suivre l’évolution des milieux physiques et naturels pendant les phases de construction et d’exploitation du parc.
Concrètement, quand et comment vont se dérouler ces 15 mesures de suivi ?
Les deux premières opérations de l’état de référence seront le suivi acoustique des mammifères marins et le suivi aérien des oiseaux et de la mégafaune marine. Les opérations en mer sont en effet très dépendantes des conditions météorologiques, et l’ensemble des mesures effectuées à terre ou en mer répondent à une saisonnalité. La période propice à l’observation des ressources halieutiques (espèces vivantes aquatiques) se répartit ainsi entre les mois d’avril et de décembre. La biodiversité des fonds marins de la zone, qui sont principalement rocheux, sera analysée tout au long de l’année. Une campagne sur la qualité de l’eau sera également menée.
Nous travaillons avec 3 bureaux d’études français : Biotope, Idra Bio et Setec. Ces derniers s’appuient sur des partenaires techniques et des associations locales telles la LPO Vendée et la LPO Loire-Atlantique pour le baguage des goélands (à travers un programme porté par la plateforme Periscope).
Pourriez-vous nous donner un exemple du déroulement d’une mesure de suivi ?
Nous allons étudier l’interaction des goélands argentés, bruns et marins avec le site du parc éolien. Il s’agit d’analyser précisément où ils se nourrissent et où ils se reproduisent. 45 oiseaux vont ainsi être bagués (15 par espèce) afin de pouvoir modéliser leurs parcours et trajets.