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EMYN est engagée pour la protection de la biodiversité marine à travers la réduction de l’impact environnemental du parc. Depuis 2014, elle a lancé de nombreuses études et fait appel à des experts reconnus afin de réaliser l’étude d’impact environnemental de son parc éolien en mer.

Les oiseaux marins ou avifaune marine

Un certain nombre d’espèces d’oiseaux sont présentes à différents moments de l’année sur la zone du parc et ses alentours.

Océanite Tempête

L’océanite tempête

Les effets potentiels :

  • L’effet collision : seules quelques espèces seront concernées. La majorité des oiseaux marins volent entre 0 et 30 m au-dessus du niveau de la mer, sous le rayon de rotation des pales.
  • L’effet barrière : certaines espèces, migratrices notamment, vont chercher à éviter ou à contourner le parc éolien, ce qui peut amener à un affaiblissement des individus. Une mesure de suivi spécifique permettra d’apporter des connaissances concrètes en phase d’exploitation, notamment sur le puffin des Baléares.
  • L’effet perte d’habitat : la réaction d’évitement du parc éolien par certaines espèces d’oiseaux pourrait les contraindre à éviter la zone du parc et ainsi à se priver d’une potentielle zone de pêche ou de repos.

Les impacts :

La zone du parc évite les aires de forte concentration d’oiseaux et les modélisations de risques de collision indiquent des impacts limités. Les impacts sont globalement faibles pour la majorité des espèces : une seule est concernée par un impact moyen à fort, il s’agit du Goéland marin (impact par collision), toutefois les impacts sur les populations à l’échelle nationale sont jugés faibles (dynamique favorable de l’espèce).

 

Les mesures :

Des mesures d’évitement et de réduction permettent de réduire l’impact potentiel du parc sur l’avifaune, notamment :

  • Installer des éoliennes de grande puissance afin d’en réduire le nombre.
  • Maintenir un espacement important entre les éoliennes et les lignes d’éoliennes facilitant le passage des oisaux.
  • Orienter le parc suivant le sens des courants et des principaux axes de vol.

Deux mesures de compensation visent spécifiquement l’avifaune :

  • Mise en place de démarches de préservation et de protection des colonies d’oiseaux marins nicheurs (notamment les Goélands marins).
  • Mise en oeuvre d’actions de gestion et restauration écologique de milieux favorables aux oiseaux côtiers et migrateurs et aux chiroptères

Des suivis aériens digitaux étudieront la distribution et la densité des populations d’oiseaux marins, tandis que des suivis GPS individualisés mettront en évidence leurs interactions avec le parc et permettront ainsi d’évaluer les impacts avérés du parc sur l’avifaune.

Le guillemot de Troïl

Le guillemot de Troïl

Les mammifères et reptiles marins

Différentes espèces de mammifères marins sont présentes sur la zone. Les perturbations pour ces espèces seront limitées à la phase de construction.

Le phoque veau marin

La tortue Caouanne

Les effets potentiels :

Les mammifères marins tels que les dauphins sont sensibles aux bruits : ils utilisent l’écholocation (il s’agit d’émettre un signal sonore en direction d’une proie ou d’un obstacle et d’en capter l’écho) pour se déplacer et chasser. C’est pendant la phase de construction du parc éolien, notamment durant les travaux d’installation des fondations des éoliennes, que les impacts pourraient être significatifs.

 

Les impacts :

  • En phase de construction : la technique utilisée pour installer les fondations, par forage pour ancrer les pieux des fondations jacket, sera peu bruyante et engendrera des perturbations très limitées sur ces espèces.
  • En phase d’exploitation : les bruits générés par les éoliennes en fonctionnement seront très faibles et donc très peu perçus par les mammifères marins qui pourront continuer à transiter et chasser au sein de la zone.

Les mesures :

Afin de réduire tout risque d’atteinte sur les individus durant les travaux, un suivi acoustique et visuel en temps réel sera déployé afin de s’assurer de l’absence de mammifères marins à moins de 200 m des points de forage et si possible jusqu’à 700 m autour.

En phase d’exploitation, le suivi aérien digital ainsi qu’un suivi acoustique permettront de suivre l’évolution des populations et de confirmer les faibles perturbations induites par la présence des éoliennes.

Le marsouin commun

Le dauphin commun

Le milieu physique

L’étude des impacts sur le milieu physique conclut que la zone du parc éolien des îles d’Yeu et de Noirmoutier se situe sur des fonds rocheux (substrat dur), avec une faible couche de sédiments.

En phase de construction, l’installation des pieux de fondations par forage va créer une mise en suspension de sédiments et ainsi augmenter localement le niveau de turbidité de l’eau (l’eau va devenir plus trouble). Cet effet est limité dans l’espace (au maximum 500 m autour de chaque fondation) et dans le temps (retour à un niveau de turbidité naturelle en moins de 6 heures).

En phase d’exploitation, la présence des fondations du poste électrique en mer et des éoliennes peut engendrer une modification de la vitesse du courant aux abords de la fondation. Cet effet, de faible intensité, s’étend sur une distance maximale de 150 m après les fondations, n’impliquant pas d’effet cumulatif d’une éolienne à une autre puisque celles-ci sont espacées de 1 000 à 1 600 m. Compte tenu de l’éloignement de la côte (11,7 km au plus proche), le parc éolien en mer n’aura pas d’effet sur la dynamique sédimentaire et n’entraînera pas de phénomène d’érosion du trait de côte.

La qualité de l’eau :

Jusqu’en janvier 2018, la solution de protection des fondations contre la corrosion retenue consistait en la dissolution des anodes sacrificielles, composées essentiellement d’aluminium, placées sur les fondations. Si les anodes sacrificielles sont une technologie éprouvée et largement répandue, les dernières innovations techniques ont permis au maître d’ouvrage de lui préférer un système de protection par courant imposé, qui permettra d’éviter le rejet de métaux dans l’environnement.

Le paysage

La zone du parc se situe en son point le plus proche à 11,7 km de l’île d’Yeu et à 16,5 km de l’Île de Noirmoutier.

Dans le cadre de l’évaluation des impacts visuels du parc éolien depuis les îles et la côte, deux principaux outils ont été utilisés :

  • Les photomontages : une série de 63 simulations visuelles a été réalisée depuis les deux îles ainsi que sur la côte du Pouliguen au nord jusqu’à Saint-Hilaire-de-Riez au sud. Dans le cadre de l’enquête publique du projet, une nouvelle simulation visuelle a été réalisée afin d’observer la co-visibilité des parcs éoliens en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier et de Saint-Nazaire de nuit, tenant compte du balisage correspondant à la nouvelle réglementation en la matière. Ces simulations sont consultables sur ce site internet.
  • La “Cartographie Approfondie de Visibilité des Éoliennes” (CAVE) permet d’obtenir une carte de l’impact visuel du parc en fonction de sa configuration et du positionnement de l’observateur.

L’impact visuel du parc éolien sera plus important depuis la façade nord de l’île d’Yeu et la façade ouest de l’Île de Noirmoutier, entre L’Herbaudière et La Guérinière.

Le choix d’une éolienne de grande puissance (8 MW) afin d’en réduire le nombre (62 éoliennes au lieu de 83 dans l’hypothèse d’une turbine de 6 MW) ainsi que la modification de la disposition des éoliennes ont permis d’améliorer l’insertion paysagère du parc.

L’arrêté du 23 avril 2018 relatif à la navigation aérienne a entraîné un changement dans le balisage aéronautique applicable aux parcs éoliens en mer.

Le nouveau schéma de balisage de nuit permet une réduction de 62 à 6 éoliennes équipées du balisage rouge intermittent visible depuis certains endroits du littoral. Ce balisage d’intensité moyenne est comparable à celui que l’on retrouve sur les lignes à haute tension, les cheminées industrielles ou sur certaines grues de chantier.

Il s’agit donc d’une réduction de plus de 90 % du nombre de signaux lumineux clignotants installés au sein du parc et visibles de nuit.