Les Sauveteurs Marins de l’Herbaudière aux côtés d’Eoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier

08/02/2017La concertation

Entretien avec Jean-Marc Le Guen, Président de la SNSM de L’Herbaudière.

Jean-Marc Le Guen, pouvez-vous nous présenter votre association et votre activité ?

La société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association de loi 1901 et chaque département dispose de sa propre délégation. Les antennes locales de la SNSM sont implantées dans les ports : en Vendée, il existe 5 stations, et celle l’Herbaudière, que je préside, est la plus importante car nous disposons de trois bateaux.

Notre équipe est composée de 30 bénévoles, dont 22 navigants. Ce sont des marins professionnels, mais aussi et surtout des passionnés de la mer, actifs ou retraités, qui ont du temps à accorder au sauvetage.

En 2016, nous avons procédé à 59 sauvetages. C’est beaucoup, en comparaison à d’autres stations, mais cela s’explique par la particularité de notre zone d’activité : beaucoup de passages entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier, et un plateau de roche assez dangereux (Les Bœufs). Nous sommes à l’entrée de la Loire, de la Baie de Bourgneuf, et sur le chemin entre le golfe du Morbihan et la Rochelle. Tout cela est synonyme d’un important trafic maritime, d’autant plus en période estivale.

Quel lien pouvez-vous faire entre votre activité et une activité du type parc éolien en mer ?

L’activité du parc éolien en mer, et notamment sa construction, appelle à un besoin accru de sécurité maritime dans la zone. Forcément, nous serons présents pour intervenir en cas de besoin. Certains de nos bénévoles ont déjà travaillé dans le secteur « offshore » et connaissent ce type de chantier. Nous sommes donc prêts à collaborer avec les équipes du parc éolien en mer sur le terrain, tant dans le domaine de la surveillance de la zone que du sauvetage. Il faudra quand même anticiper les besoins en réalisant des exercices, d’autant que l’arrivée du parc éolien en mer augmentera notre temps de sorties en mer.

Crédits : SNSM de l’Herbaudière

Comment travaillez-vous avec l’équipe d’Eoliennes en mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) ?

Nous nous rencontrons régulièrement. Le contact est établi, et nous sommes très satisfaits de nos échanges. Nous avons récemment publié un nouvel annuaire des marées auquel EMYN a contribué en insérant deux pages, une sur les caractéristiques techniques du projet, l’autre sur les espèces animales présentes au large de la côte vendéenne. Notre annuaire rencontre un bel accueil auprès du public, car il apporte beaucoup d’informations au lieu de proposer de la publicité. Et au sujet du parc éolien en mer, c’est aussi un moyen pour la population de trouver des réponses à certaines questions sur le projet.

Nous avons aussi mené quelques missions ponctuelles pour EMYN, pour transporter des personnes ou par exemple poser un appareil de mesure sur l’île du Pilier ; mais tout ceci n’est pas notre vocation.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis du parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier ?

Pour l’instant, la question est plutôt inverse : nous avons besoin de préciser les attentes du parc éolien en mer en termes de sécurité maritime et de mesures de sauvetage.

Quant à nous, nous attendons d’EMYN un soutien régulier. La démarche est d’ores-et-déjà initiée, je ne suis pas inquiet à ce sujet.