L’état initial de l’environnement présenté au public

23/11/2016L'environnement, La concertation

La société Eoliennes en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) a organisé le 27 octobre dernier, en soirée, une réunion d’information publique portant sur la restitution de l’état initial de l’étude d’impact environnementale. Cette réunion répond notamment aux engagements pris par le maître d’ouvrage, suite au débat public de 2015, de reprendre et d’intensifier la concertation sur le territoire à travers l’organisation de réunions sur des sujets d’intérêt partagé.

La présentation s’est organisée en trois tables rondes : faune marine, fonds marins et milieu humain, et a permis de donner la parole aux experts ayant réalisés les études. Les présentations portaient uniquement sur l’état initial et les enjeux identifiés pour chacune de ces thématiques, un préalable nécessaire à la bonne compréhension des impacts du futur parc éolien en mer, qui seront présentés lors d’une prochaine réunion au 1er trimestre 2017.

Entretien avec M. Robert Bourdy, participant de la réunion d’information publique.

Crédits : EMYN

Monsieur Bourdy, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’habite à l’Epine, sur l’île de Noirmoutier, où je possède une résidence secondaire. J’y vis au moins 15 jours par mois. J’ai 82 ans, et derrière moi une expérience de l’aménagement du territoire (dans le secteur du tourisme). J’ai notamment participé à la réalisation de projets d’aménagement de la côte vendéenne en tant que directeur des études et des programmes.

Pourquoi avoir participé à la réunion de restitution de l’état initial de l’étude d’impact environnementale le 27 octobre dernier ? Comment avez-vous été informé de sa tenue ?

Je connaissais déjà le projet car j’ai suivi sur internet les comptes rendus du débat public de 2015. Là, j’ai trouvé un tract sur mon véhicule. Quand j’ai vu cette proposition de réunion, j’y suis allé car les autres fois je n’étais pas sur place pour assister aux débats. C’était une bonne occasion de s’informer. A mes yeux, l’étude d’impact est une étape importante qui répond déjà en partie à certaines questions.

Qu’avez-vous pensé du format des tables rondes ? De l’intervention des experts ?

Je n’ai pas participé à beaucoup de réunions qui proposaient ce type de format, c’était une nouveauté pour moi. Chacune des tables rondes était intéressante car ce format en petits groupes a permis d’être plus attentif et de mieux comprendre le propos. Quand on est en plénière, une lassitude vous prend et on ne pose pas toutes les questions. Les tables rondes permettent, elles, d’avoir l’expert à sa portée. Il y a beaucoup plus d’interactions. Je pense que vous devriez continuer dans ce type de format en concluant bien par un propos plus général.

Le contenu présenté par les experts était très clair et ils ne se sont pas perdus dans des détails techniques. C’était bien d’avoir des schémas et des explications pédagogiques.

Qu’avez-vous retenu de ce qui s’est dit lors de cette réunion ? 

J’étais rapporteur de ma table ronde. J’ai bien vu que ce qui fait peur avant tout, c’est l’impact visuel. C’est, il me semble, le point le plus sensible pour les habitants. C’est vrai qu’on a l’exemple du parc éolien de Bouin. Dans le cas de ce parc terrestre, l’impact visuel a heurté au début et est maintenant plutôt admis par tout le monde. Je pense qu’il en sera de même pour votre parc éolien en mer.

Sur internet, l’an dernier, j’ai lu qu’un pêcheur s’était fortement exprimé sur ce sujet : je trouve qu’il n’avait ni tort ni raison. Il existe des moyens techniques pour donner une représentation visuelle, il faut s’en servir.

J’ai aussi retenu que c’est un projet qui tient la route au plan économique et écologique. Il s’inscrit bien dans la politique de développement des énergies renouvelables, même si évidemment il y aura certains impacts.

Ce type d’atelier répond-t-il à vos attentes ?

Personnellement, je sais ce qu’est une étude d’impact, mais tout le monde ne le sait pas : je pense que la présentation a permis à l’assistance d’obtenir une vision précise de ce qu’est l’étude d’impact, qui comprend l’état initial et ses enjeux.

Certaines questions posées au moment du débat public de 2015 ont également trouvé quelques réponses au cours de cette réunion, par exemple sur la pêche à pied.

Je pense aussi que c’est important que des élus locaux soient présents à ce type de réunion pour qu’ils aident à faire comprendre le projet, si toutefois ils le soutiennent… ce que j’espère.