Vendée Energie, nouvel actionnaire du parc EMYN : échange avec Alain Leboeuf, Président du conseil départemental de la Vendée

Le 6 octobre dernier, la société d’économie mixte Vendée Energie est officiellement devenu actionnaire du parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noimoutier. 

Alain Leboeuf, Président du conseil départemental de la Vendée et Président de Vendée Energie, revient sur cette collaboration.

Vendée Energie a été fondée en 2012. Quelle est la genèse de la création de cette Société d’Economie Mixte ? Quel est son rôle sur le territoire vendéen ? 

Vendée Energie a été créée en 2012 en lieu et place d’une régie de production d’électricité créée dès 2002 par l’ensemble des collectivités vendéennes pour exploiter les premiers parcs éoliens onshore de Vendée.

Avec son statut de Société d’Economie Mixte (SEM) Vendée Energie est un producteur et distributeur local d’énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, méthanisation, BioGNV, Hydrogène vert,…). Elle est détenue à 75% par le Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement de la Vendée (le SYDEV) et le Conseil départemental de la Vendée.

Pourriez-vous nous donner des exemples de missions réalisées par Vendée Energie en faveur du développement des énergies renouvelables sur le département de la Vendée ?

Vendée Energie a développé, construit et exploite à ce jour plus de 100 MW d’unités de production d’électricité verte : 8 parcs éoliens, 94 centrales photovoltaïques sur des toitures de bâtiments, au sol et sur des ombrières de parking. Ces unités produisent annuellement l’équivalent de la consommation électrique de toutes les collectivités vendéennes (éclairage public, bâtiments,…).

Vendée Energie accompagne par ailleurs le développement d’unités de méthanisation territoriales et agricoles. La SEM est tiers-investisseur dans ces unités qui produisent un biométhane 100 % vert sur le département.

Depuis 2018, forte de son retour d’expérience, Vendée Energie a diversifié son activité dans la distribution de BioGNV (BioGaz Naturel pour Véhicules) à des fins de mobilité décarbonée. Elle s’est de plus investie dans la production et la distribution d’Hydrogène vert avec la société LHYFE. Vendée Energie valorise ainsi en circuit court, l’électricité et le gaz verts produits localement directement auprès des entreprises de transport, des collectivités et des particuliers.

EMYN est le premier parc éolien en mer comptant une SEM à son capital. Quelle était votre volonté en associant Vendée Energie à ce projet énergétique ? Quel est le message que vous souhaitez transmettre à travers cette collaboration ?

La Vendée et ses élus se sont engagés dans la production d’énergies renouvelables depuis plus de 20 ans. Lorsque le projet a été validé, notre responsabilité était de l’accompagner, puisque sa réussite dépend principalement de l’implication des acteurs locaux, en lien avec les opportunités économiques. Ainsi, nous avons insisté pour entrer au capital de la société EMYN, afin d’afficher concrètement notre volonté de participer à cet investissement au large des côtes vendéennes. Nous devions nous engager car ce projet produira une énergie totalement indispensable au développement économique et démographique de la Vendée.

À la création de la régie en 2002, la Vendée était alors totalement dépendant de son énergie. À ce jour, la Vendée produit 18% de sa consommation d’électricité par des énergies renouvelables et 10% de sa consommation de gaz naturel avec la méthanisation.

La mission de Vendée Energie est d’intérêt général et notre objectif est simple et réaliste : que la Vendée puisse produire, d’ici 2030 avec ses propres ressources (vent, soleil, effluents d’élevage, énergie marine,…), plus de la moitié de l’énergie qu’elle consomme sur son territoire.