Parc éolien en mer : les études géotechniques finalisées

16/11/2018La filière industrielle, Les actus et l'édito

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Entretien avec Nuno da Silva, Chef de Projet chez G-tec.

 

  • Pouvez-vous nous présenter G-tec ?

G-tec est une PME belge née il y a 25 ans, qui compte une cinquantaine de salariés. Elle est spécialisée en géotechnique et en géophysique en milieux marins et terrestres. En 2013, l’acquisition du navire l’Omalius a permis à G-tec de s’attaquer au marché de l’éolien en mer.

Nous sommes concentrés sur des projets qui nécessitent des résultats de haute qualité, directement utilisables par le client.

 

  • En quoi a consisté la campagne réalisée pour Eoliennes en Mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) ?

Cette campagne d’investigation géotechnique a permis de récupérer des échantillons de sédiments et de roches jusqu’à 50 mètres de profondeur dans le sous-sol marin. Les données analysées permettront de caractériser le sous-sol afin d’optimiser la conception des fondations des éoliennes. La résistance de la roche en profondeur a elle aussi été testée grâce à un pénétromètre.

 

  • Quel impact a eu la météo sur la campagne ?

La campagne s’est déroulée en deux phases : l’une en 2017 et l’autre en 2018.

En 2017, 29 forages ont été réalisés mais le cumul des périodes de mauvais temps a généré un retard au niveau des investigations en mer, compensé par un traitement rapide des données. Lors de la seconde phase en 2018, nous avons bénéficié d’une météo plus clémente. La campagne s’est très bien déroulée d’un point de vue technique et les 34 forages restants ont été réalisés plus rapidement que prévu, en une dizaine de semaines.

 

  • Comment s’est déroulée la cohabitation avec les autres navires ?

La cohabitation s’est bien passée, nous avons rencontré deux types de navires :

– en 2018 le Miniplon, navire chargé d’une campagne géophysique, s’est rendu sur site afin de repérer d’éventuels éléments archéologiques. Cette campagne s’est en partie déroulée sur une période concomitante à notre présence sur la zone. Nous avons eu de très bons contacts journaliers et nous nous sommes adaptés à leur planning car ils faisaient des mesures le long d’une ligne droite, donc nous faisions en sorte de ne pas être sur leur chemin lorsqu’ils travaillaient dans la zone.

– avec les navires de pêche, nous avons eu des contacts réguliers et courtois. Nous nous sommes toujours accordés sur les changements de position, soit pour eux soit pour nous. Nous les remercions pour cette bonne entente.

 

  • Combien de personnes ont été impliquées dans cette campagne (G-Tec, sous-traitants etc)

L’équipage bateau et géotechnique était constitué de 37 personnes, dont 2 représentants d’EMYN. Ils ont effectué des rotations de 12h afin d’être opérationnels 24/24h.

A terre, dans les bureaux de G-tec, 4 personnes ont travaillé sur le projet : moi-même, deux géologues et un spécialiste des systèmes d’informations géographiques.

Enfin, trois laboratoires de mécanique des roches ont participé aux tests de caractérisation des sols et de la roche.

 

  • Quels sont les résultats de la campagne et les prochaines étapes ?

Les échantillons récupérés ont été envoyés dans les laboratoires au fur et à mesure de l’avancement de la campagne. Aujourd’hui, tous les tests sont finalisés et ont été transmis aux équipes d’EMYN. Les tests dits cycliques prennent plus de temps mais ils ont été finalisés plusieurs semaines avant la date limite prévue.

La première version du rapport final a été envoyée à EMYN pour révision : il comprend toutes les données de la campagne (récupérées en mer et analysées en laboratoire).

Les résultats de cette campagne permettront à EMYN d’avancer dans la conceptualisation des fondations des éoliennes.

 

Crédits photo : G-tec